Cuves

L'arrivée de nouvelles cuves à la Brasserie de Mons-en-Barœul nécessite, compte tenu de leurs dimensions, un transport exceptionnel toujours spectaculaire.


L'arrivée d'une cuve en 1966


Cette cuve destinée à la Brasserie de Mons-en-Barœul fut transportée par la société de Gérard Belin spécialisée dans ce genre de manutention. Ce convoi exceptionnel passa à Fives, à l’angle de la rue Pierre Legrand et de la rue de Lannoy, en 1966. 

Le Crédit du Nord existe toujours, sur le cliché couleur ci-dessous 50 ans plus tard. Le café visible entre le tracteur et la remorque ne commercialise plus les mêmes breuvages qui étaient à l’époque la Kanterbrau et le Coq Hardi, mais Chez Tonio on trouve en 2016 de la Stella Artois.


Arrivée de 3 cuves en 2003

Ces trois nouvelles cuves, destinées à la Brasserie Heineken, arrivent au cœur de l'hiver, rue du Général de Gaulle à Mons-en-Barœul.



L'installation est spectaculaire, donnant un peu l'impression d'être à Cap Canaveral en Barœul !


A un siècle d'écart, on voit au niveau de l'entrée principale de la Brasserie en 1903 à sa création, l'arrivée de cette nouvelle cuve.


Les 4 nouvelles cuves de 2019



Un article d'Alain Cadet paru dans la Voix du Nord du vendredi 22 février 2019

Trois semaines de travaux à Heineken, pour renouveler les cuves

Depuis début février, la rue du Général De Gaulle a été barrée, tandis que l’une de ses portions, close par des barrières, était transformée en chantier. La cause ? Le renouvellement d’une bonne partie des cuves de fermentation de la brasserie.

Ces travaux prolongent le remplacement de deux cuves d’un peu moins de 50 t déjà effectuées l’an dernier – voir notre édition du 15 décembre 2018 – mais cette fois-ci, l’opération est d’une toute autre ampleur. Il s’agit non seulement de remplacer à nouveau deux cuves anciennes, par deux nouvelles en inox, mais aussi d’implanter deux cuves complémentaires de grande capacité, ce qui permettra d’augmenter à terme la capacité de production du site.

Les deux cuves de remplacement étant implantées dans un parc existant d’une cinquantaine de cuves, datant des années 1970, il convenait qu’elles restent dans des dimensions compatibles avec leur environnement. Malgré tout, avec un diamètre de 6,50 m, une hauteur de 22 m pour un poids de 50 t et une capacité 5 000 hl, ce sont des monstres ! Pour les soulever à plus de 45 m de haut et à 50 m de distance, l’entreprise Soliman (de Santes dans le Nord) a dû déployer les grands moyens. Pour installer – et désinstaller – la grue Terex – prononcer Tyrex - de 650 t, il faut mobiliser 35 semi-remorques et une équipe de 30 personnes, pour un chantier de trois jours pour le montage et de trois autres pour le démontage.

Les deux cuves complémentaires, implantées en bord de site, sont de dimensions encore plus imposantes puisque leur diamètre est de 7,30 m pour une  capacité de 5 500 hl. Ces cuves neuves ont été conçues et fabriquée par Ziemex (Sarre-Union, 67) une PME alsacienne de pointe, leader de la cuve inox de grande dimension, l’une des dernières en Europe à résister aux mastodontes chinois.

L’acheminement des cuves par convois exceptionnels, depuis l’entreprise alsacienne n’est pas une mince opération. Pour les cuves de 5 000 hl, une nuit est nécessaire pour le trajet Sarre-Union jusqu’au port de Stasbourg, puis il faut cinq jours en barges pour les amener à Tournai (B) et une nuit supplémentaire en convoi exceptionnel pour rejoindre la brasserie. Les cuves de 5 500 hl nécessitent deux jours de plus.

La brasserie se modernise et augmente sa capacité de production

Ce site historique, créé en 1903, au bord de la rue du Général De Gaulle n’a cessé au cours du siècle écoulé de se transformer. Le renforcement du parc de cuves de fermentation fait partie de l’effort de modernisation du site monsois dont la production, en 2018, a atteint les 3,5 millions d’hectolitres. Entre 2018 et 2019, le géant de la bière hollandais va avoir investi près de 14 millions d’euros sur son site nordiste. Cet investissement concerne non seulement l’achat de nouveaux tanks de fermentation mais aussi la construction d’une nouvelle ligne de conditionnement de fûts de huit litres ainsi que la mise en place d’une nouvelle housseuse pour les palettes finies.

Ce programme conforte pour plusieurs décennies le site monsois qui emploie aujourd’hui environ 300 collaborateurs et qui, lors de l’annonce de la création de la nouvelle ligne de conditionnement, avait annoncé la création de 10 postes supplémentaires.

Une illustration de la volonté de Heineken de produire en France l’essentiel des bières qui y sont vendues puisque 92 % des bières commercialisées en France par la marque sont produites dans l’Hexagone.





Une nouvelle cuve en 2022, la 68ème !


Le jeudi 12 mai 2022, une nouvelle cuve a été livrée à la Brasserie Heineken de Mons-en-Barœul. Des clichés toujours spectaculaires.

Un article et des photographies d'Alain Cadet ©.


Le 12 mai 2022, on installe la 68ème cuve à la Brasserie Heineken de Mons-en-Barœul.

 

La Brasserie Heineken-Mons a fait récemment un gros effort d’investissement pour la rénovation et la montée en puissance de son site. En témoigne l’évolution récente de son parc des cuves de fermentation. 

 


Début mai 2022, on vient d’installer la petite dernière, la 68ème, qui va permettre au site de monter en puissance.


Le site monsois est le plus important de l’enseigne sur le territoire français. Il représente 30 % des emplois des industries brassicoles de la région du Nord. On n’y produit pas moins de 146 références. 


Pendant la pandémie du Covid 19, l’impact sur la production brassicole a été relativement limité. Tandis que le secteur CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants) était sinistré du fait du confinement, la vente en grande surface – moins profitable mais représentant un volume considérable – est montée en puissance. La réouverture des bars, brasseries, restaurants a dopé la production de ces derniers mois. La brasserie tourne désormais à plein régime. Avec une production de 3,05 millions d’hectolitres de bière, le site monsois a atteint ses limites. Une nouvelle cuve était la bienvenue pour pouvoir augmenter le volume de la production.


Une cuve de 5 400 hectolitres

 

Ces dernières années, le site a bénéficié d’investissements importants qui ont permis de mettre en place une nouvelle « housseuse » ainsi que de nouveaux tanks de fermentation venus remplacer les anciens ou complétant le parc. En décembre 2018, deux nouvelles cuves ont été substituées aux anciennes. Puis, en février 2019, un chantier de trois semaines a permis le remplacement de deux tanks anciens supplémentaires et l’adjonction de deux nouveaux, ultramodernes et de très grande capacité. 





Cette dernière cuve récemment mise en place, de 5 400 hectolitres, a été fabriquée en Belgique, dans la région de Tournai. Ces investissements renouvelés devraient permettre à la brasserie monsoise d’envisager l’avenir avec sérénité pendant les prochaines années.





On a l'impression d'assister à l'alunissage d'un vaisseau spatial. Comme celui qui s'était posé sur la lune à plusieurs reprises, il s'agissait du LEM (Lunar Excursion Module) ... ici l'acronyme ne serait-il pas celui de L'invraisemblable Engin Monsois !


L'article d'Alain Cadet paru, dans l'édition de Mons-en-Barœul Villeneuve d'Ascq de la Voix du Nord, le mercredi 18 mai 2022.


A signaler que malheureusement lors de l'installation des cuves précédentes, le panneau explicatif, concernant l'historique de la Brasserie de Mons-en-Barœul, avait été enlevé, car il gênait la manœuvre. Il n'a pas retrouvé sa place depuis tout comme celui en vis-à-vis qui était situé au niveau du Centre Technique Municipal.